-
au bonheur tarifé
Dans un futur proche, (info ou intox) il semblerait que sur télé achats seront vendus les sex toys. Nous sommes loin des vibros d'oreilles, si vous vous rappelez la photo .... de la redoute !!!
On sait, ou on ne sait pas, ou mieux on ne veut pas savoir mais les établissements très luxueux consacrés aux plaisirs et à la luxure étaient bien vus. Aujourd'hui on commence les réunions "tuper sex toys", mais à l'époque, pas de substitut, que du live..et oui, même que .
Un jour j'ai entendu le témoignage d'un monsieur, pas très argenté, qui avait eu une fois, la chance de rentrer dans le 122. L'émotion était grande, même à la radio on voyait ses yeux pleins de larmes de joie, de reconnaissance, de beaux souvenirs. Il avait économisé sou après sou afin de rentrer, enfin, dans ce bordel grand luxe. Un lupanar à la Toulouse Lautrec C'était, disait-il, son plus beau souvenir, l'argent qu'il ne regretterait jamais avoir dépensé. J'ai trouvé que c'était magnifique, Inutile de nier les besoins d'amour, alors, faire du beau, c'est pas mieux ??
ou ceux de Pompéi
LE LUPANAR
Le lupanar situé dans la région VII est le seul parmi ceux que l'on a trouvé à Pompéi (plus de 34) à avoir été conçu uniquement pour remplir cette fonction.
Généralement en effet, les lieux de plaisirs étaient situés au premier étage des auberges, des tavernes et même dans des demeures privées ou bien il simplement dans une chambre à coucher donnant directement sur la rue.
Ce lupanar compte dix chambres, cinq au rez-de-chaussée et cinq, plus spacieuses, au premier étage, devant lesquelles s'étendait un balcon de passage.
On y accédait par un escalier en bois, indépendant.
Près de l'entrée du rez-de-chaussée était peint, près d'un figuier, un Priape à deux phallus, tenant ses membres à deux mains.Les chambres étaient dotées d'un lit en dur sur lequel on jetait un matelas. Au-dessus des portes sont peintes des scènes érotiques, probablement pour indiquer au client les "spécialités " proposées.
L'intérieur du lupanar fut sans doute réaménagé à une époque voisine de celle de l'éruption. En effet le crépi de l'une des chambres a conservé l'empreinte d'une monnaie postérieure à l'an 72 de notre ère, laissée quand la chaux était encore fraîche. Au rez-de-chaussée, au-delà d'un petit mur, se trouvaient les latrines.
122, rue de Provence Paris 8ème
Cet immeuble, situé en plein cœur du 8ème arrondissement de Paris, entre la Gare Saint-Lazare et les grands magasins du Boulevard Haussmann, fût, jusqu’à la seconde guerre mondiale, un lieu « à la mode » fréquenté par le « Tout-Paris » de la nuit. Il s’agissait d’une maison close appelée le « One-Two-Two », peut-être alors la plus connue de la capitale.
C’est également l’une des plus effrontément luxueuse. Ancien hôtel particulier du Maréchal Murat, il est surélevé de quatre étages par Marcel Jamet (surnommé « Fraisette ») en 1933 : sept étages imposants aux volets blancs toujours clos…
Le propriétaire des lieux gère lui-même avec sa compagne, puis épouse, Fabienne… fille d’un inspecteur de la Mondaine (service spécial de police qui contrôlait la clientèle de ces établissements) avant d’être fréquenté assidûment par des officiers de la Wehrmacht entre 1940 et 1944 sous l’œil inquisiteur du contre-espionnage militaire, l’Abwehr.
De nombreuses personnalités de l’époque se bousculent aux portes : Raimu, le baron de Reille, Hennessy, Colette, Gould, le Maharadjah de Kapurthala, Jean Gabin, Charlie Chaplin, Marlène Dietrich, Cary Grant, le producteur Warner, Kathrin Hepburn, Humphrey Bogart, Sacha Guitry, Fernandel, Tino Rossi, Edith Piaf, Léopold de Belgique, Randolph Churchill (fils de Winston),… (quand je vous disais beau monde)
Après sa fermeture en 1946, le « ONE TWO TWO » est vendu pour 32 millions de francs au Syndicat patronal des cuirs et peaux de France, qui en reste l’actuel propriétaire. Les meubles furent alors vendus aux enchères.
A l’époque, le « ONE TWO TWO » en quelques chiffres :
Horaires d’ouvertures de 14H à 05H du matin. (c'est beaucoup quand même)
1 seule nuit de fermeture par an : la nuit de Noël.
Les Dames vivent à l’extérieur et ont 1 jour de congé par semaine.
Elles arrivent vers midi et n’en sortent qu’à la fermeture.
Absence injustifiée d’un après-midi : 200 francs d’amende… S’il y a récidive, c’est la porte.
mais en même temps ..A disposition sur place : coiffeur, manucure, pédicure, lingère : 40 employés de personnel auxiliaire.
22 chambres,
10 salons,
12 douches.
60 dames de compagnie en même temps,
200 rendez-vous galants,
300 visiteurs,
150 bouteilles de champagne par jour.
Imposable à 67,5 % (rentable l'affaire)
Après la guerre
A la Libération, la clientèle change : les Allemands ont disparu, remplacés par les Anglais et les Américains. Marcel Jamet est arrêté pour collaboration et libéré huit jours plus tard, avec les honneurs... Il gagne le franc de dommages et intérêts dans son procès en diffamation contre Ce soir et L'Aurore. Viennent ensuite les BOF (Beurre-Oeufs-Fromage). Et aussi les élèves du Lycée Condorcet...
Il n'y a pas d'amélioration de la vie quotidienne avant 1947... Problèmes de ravitaillement en victuailles, de coupures de gaz et d'électricité.
La fin du One
Mais en 1945, Marthe Richard propose de fermer les maisons closes.
née Betenfeld le 15 août 1889 à Blâmont (Meurthe-et-Moselle) et décédée le 9 février 1982, fut une prostituée dont la loi de fermeture des maisons closes (bordels) en France en 1946 porte le nom. Elle fut aussi aviatrice.
La proposition de loi est votée au conseil municipal de Paris, puis le 13 avril 1946 à la Chambre des Députés (40 présents sur 400 !). Les patronnes ont six mois pour fermer : d'avril à octobre. Le 6 octobre, il faut fermer le One. A regret.
Le gouvernement crée des centres de reclassement pour les filles. Ces centres, faute de succès, ferment très rapidement.
Tags : chambre, lupanar, two, jour, francs
-
Commentaires
1indiaVendredi 29 Janvier 2010 à 10:01Répondre
pour ce joli billet, drole et,
instructif a la fois, je me suis régalé......
a bientot BIZ claire
BISOUS.non, je n'ai pas fréquenté, mais avec une amie il y a 25 ans, nous aurions aimé reprendre le flambeau, Ces lieux sont très importants pour établir la paix. Becos Nicole
sur la Redoute ils vendaient les vibro masseurs pour s'entretenir le visage , pour faire des massages !
bonne journée
tres bel article, fermer les maisons closes n'est pas supprimer la prostitution, seulement la dissimuler et rendre la vie des femmes plus difficile
j'adore le certificat du vatican ! c'est trop fort !
bonne journée
Tout ce beau monde fréquentait le "One-two-two", en bonne intelligence avec... La Werhmacht?
Ca, ça me choque! (Ou j'ai mal compris...)
Excellent, ton article, Nicole... Peut-être faudrait-il l'envoyer au gouvernement?
(L'article d'India m'a menée jusqu'ici, et je ne le regrette pas!)
Quel dommage que tout ceci ait été remplacé par de vieilles peaux!
Merci à toi!
C'est drôle car j'étais en train de préparer un papier sur une célèbre maison close rémoise... l'actualité nous donne des idées.
Bonne journéej'ioublié de te dire que ton papier était très intéressant et très riche d'informations. Merci pour cela
27FrançoisMercredi 5 Septembre 2012 à 20:46Très bon article. Il est vrai que grâce à la bonne conservation de celui de Pompéi, l'on peut observer un endroit dédié. Mais il serait faux d'en déduire que seul 34 lieux ou celui décrit plus haut serait un espace spécialement construit. Lupanar vient de "Lupa", la louve. C'était le nom donné aux prostituées dès l'ère de Numitor père des jumeaux bâtisseur de Rome. Plutarque en déduit d'ailleurs que la légende des louves élevant Romulus et Rémus n'est du qu'à ce fait. Pour lui et Tite-Live les enfants aurait au fait été élevés par des prostituées. Suetone ou même Tacite nous racontent aussi que la femme de l'empreur Claude; Messaline, allait elle aussi dans le quartier de Subur réputé pour ses nombreux bordels. Il serait invraisemblable de considérer qu'il n'y en ai eu qu'un à Pompei comme ailleurs. Même si , je te l'accorde on ne peux prouver l’existence que d'une seule ruine dédiée. Pompei fut rattaché à Rome par Sylla en -80. La vie Romaine n'était point chaste.... Si tu souhaites d'autres références je suis à ta disposition. Je pense que tu es d'accord. Mais en lisant le début de ton article , cela prête à confusion. Une personne non-avertie pourrais penser que sous la Rome antique il n'existait que le fameux bordel de Pompéi.
28VividecateriMercredi 5 Septembre 2012 à 20:4629renéMercredi 5 Septembre 2012 à 20:46
bises
René30DanielleMercredi 5 Septembre 2012 à 20:4631guenievreMercredi 5 Septembre 2012 à 20:46
Ajouter un commentaire